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Test salivaire drogue : durée de détection, fiabilité, sanctions et recours judiciaires

Un résultat positif à un test salivaire lors d’un contrôle routier constitue une infraction au Code de la route pouvant entraîner des sanctions pénales sévères, telles que la suspension ou l’annulation du permis, des amendes importantes, voire une peine de prison.

Cependant, la fiabilité des tests salivaires utilisés par les forces de l’ordre pour détecter la présence de stupéfiants fait de plus en plus débat. En effet, le cabinet de Me FAURE constate une augmentation significative du nombre de clients affirmant n’avoir rien consommé, malgré un test salivaire positif effectué par les forces de l’ordre.

Ces dispositifs, pourtant largement utilisés lors des contrôles routiers, font l’objet de questionnements :

Peuvent-ils réellement distinguer une consommation récente d’une ancienne ou d’une simple exposition passive ? Les résultats sont-ils toujours fiables et juridiquement exploitables ? Quelle est la durée de détection exacte des substances recherchées ? Quels sont les risques de faux positifs, et comment réagir face à un test positif ?

Maître Faure, avocat en droit pénal routier, fait le point sur cette question sensible et vous apporte une réponse claire et détaillée à ces questions importantes. Il vous informe également des précautions à prendre dès le contrôle routier afin de préserver efficacement vos droits.

➔ Test salivaire drogue : durée, fiabilité, sanctions et recours.

I. Comprendre le test salivaire de dépistage de drogues

Le dépistage salivaire est un moyen rapide et simple permettant aux forces de l’ordre (gendarmerie, police) de détecter la présence récente de stupéfiants dans l’organisme. Il présente un intérêt majeur par rapport aux tests urinaires ou à la prise de sang, étant non invasif et facilement réalisable lors d’un contrôle routier.

Il est utilisé principalement pour détecter une consommation récente de cannabis (THC), cocaïne, amphétamines, méthamphétamines, ecstasy (MDMA), opiacés (codéine, héroïne, morphine) ainsi que des produits comme la méthadone.

En effet, ce dispositif a un double intérêt : technique et juridique. Il est rapide, non intrusif et bien adapté aux contrôles de sécurité routière. Contrairement au test urinaire ou à l’analyse sanguine, il se pratique en bord de route et offre une réponse immédiate. 

Toutefois, si ces tests visent à repérer une consommation récente, la pratique permet de constater que les cas de faux positifs ne sont pas si rares, rendant l’intervention d’un avocat en droit routier indispensable.

II. Quand et comment se déroule le prélèvement salivaire ?

Lors d’un contrôle routier, les forces de l’ordre peuvent procéder à un dépistage salivaire de stupéfiants dans plusieurs situations : contrôle aléatoire, accident corporel ou comportement laissant supposer une conduite sous l’emprise de drogues.

Ce test rapide permet de détecter la présence de certaines substances dans l’organisme à partir d’un simple échantillon de salive.

En France, les policiers et gendarmes utilisent plusieurs types de kits homologués, parmi lesquels :

III. Durée de détection des drogues par dépistage salivaire

La durée de présence d’une drogue varie selon le type de consommation (occasionnel ou régulier) :

Substance recherchéeUsage occasionnelUsage régulier
Cannabis (THC)24 à 72 heuresJusqu’à 8 jours
Cocaïne / CrackJusqu’à 36 heuresJusqu’à 3 jours
Ecstasy (MDMA)Jusqu’à 48 heuresJusqu’à 3 jours
AmphétaminesDe 24 à 48 heures 2 à 4 jours
Opiacés (codéine, héroïne, morphine)Jusqu’à 36 heuresJusqu’à 48 heures
MéthadoneJusqu’à 48 heuresExceptionnellement plus longtemps


Ces durées peuvent être influencées par le métabolisme du consommateur, la quantité de produit consommé et le type de test utilisé.

IV. Fiabilité des tests salivaires : les faux positifs

Notre pratique quotidienne dans la défense des conducteurs permet de constater que la fiabilité des tests salivaires est régulièrement remise en question en raison de nombreux cas de faux positifs.

Plusieurs raisons expliquent ces erreurs :

Ces erreurs sont confirmées par plusieurs études récentes menées à travers le monde, qui révèlent des chiffres alarmants concernant les dispositifs les plus utilisés en France :

En France, une étude menée au C.H.U. de Poitiers sur 740 échantillons a révélé 10,1 % de faux positifs pour le cannabis, exposant autant de conducteurs à tort à des poursuites, et 19 % de faux négatifs (des consommateurs non détectés). 

L’Académie Nationale de Pharmacie en France a d’ailleurs pointé les « piètres performances » de certains kits salivaires et le « grand nombre de résultats faussement positifs ou faussement négatifs » observés lors de leur déploiement.

En Allemagne : Une étude de la police en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, testant trois dispositifs salivaires (RapidSTAT®, DrugWipe® 5+ et Dräger DrugTest® 5000) comparés aux analyses sanguines, a montré des faiblesses de spécificité et de sensibilité. Par exemple, pour le cannabis (THC), la spécificité – c’est-à-dire la capacité à éviter les faux positifs – n’était que de 29 % à 47 % avec certains appareils, en raison de seuils de détection trop bas.

Autrement dit, plus de la moitié de tests positifs au THC étaient en réalité des faux positifs, un taux jugé insatisfaisant par rapport aux standards (la spécificité visée devrait être >90%).

En Norvège : Pays utilisant le Dräger DrugTest 5000, largement employé par la police norvégienne, a été évalué sur 369 conducteurs avec comparaison aux analyses sanguines. Les résultats montrent des taux de faux positifs très variables selon les substances : environ 14 % pour le cannabis, 23 % pour l’amphétamine, jusqu’à 38 % pour la métamphétamine, 36 % pour les benzodiazépines et 87 % pour la cocaïne.

Ce dernier chiffre signifie que la grande majorité des tests salivaires positifs à la cocaïne n’ont pas été confirmés par le sang. 

Aux États-Unis, une étude de l’Université du Michigan (2024) met en lumière les limites des tests salivaires de dépistage de drogues utilisés par les forces de l’ordre, comme le SoToxa, le DrugWipe ou le Dräger DrugTest 5000.

Il a en effet été révélé que :

 ” le tabac à mâcher entraînait fréquemment des faux positifs et faux négatifs sur les cinq dispositifs testés, tandis que le café, le lait, les sodas et le wintergreen (menthe verte) provoquaient de manière intermittente et incohérente des faux positifs ou faux négatifs selon les appareils.”

Le rapport souligne de nombreuses limites techniques et juridiques. Les taux d’erreurs (faux positifs/faux négatifs) sont importants et varient selon les dispositifs environ 11 % des résultats des tests salivaires étaient discordants par rapport aux analyses sanguines de confirmation – c’est-à-dire des faux positifs ou faux négatifs dans 1 cas sur 9 environ.
 
Selon cette étude, le test SoToxa présente une précision globale de 96,7 % pour les opiacés, contre seulement 78,3 % pour le DrugWipe. L’étude démontre  également jusqu’à 24 % de résultats erronés (faux positifs ou faux négatifs).
 
 
En d’autres termes, ces tests manquent parfois leur cible : « les résultats revenaient souvent positifs alors qu’ils auraient dû être négatifs, et inversement », résume le chercheur, illustrant l’existence de faux positifs et négatifs dans les deux sens. 
 
Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter cet article.
 
En toute hypothèse, ces informations renforcent l’intérêt d’une défense juridique solide et experte pour éviter tout risque d’arbitraire.

V. Sanctions encourues en cas de dépistage positif : nouveautés de la Loi n° 2025‑622 du 9 juillet 2025

Un résultat positif est susceptible de constituer une infraction grave au code de la route (article L235-1 et suivants) entraînant des sanctions sévères. 

⚠️ Depuis le 11 juillet 2025, la répression prévue par l’article L. 235‑1 du Code de la route a été renforcée :

La peine pour conduite sous stupéfiants est désormais portée à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 € d’amende (contre 2 ans et 4 500 € auparavant), et passe à 5 ans de prison et 15 000 € d’amende si l’alcool s’ajoute à la consommation de drogue.

Les peines complémentaires sont également alourdies : suspension et annulation du permis étendues à 5 ans (contre 3 ans), et la confiscation du véhicule devient obligatoire en cas de cumul alcool + stupéfiants, sauf décision judiciaire motivée.

En outre, la retrait de points diffère selon la gravité du délit : moitié du capital pour drogue seule, les trois quarts si alcool + stupéfiants.

VI. Comment contester efficacement un test salivaire positif ?

Demander immédiatement une contre-expertise

En cas de résultat positif, il est fondamental d’exiger une contre-analyse sanguine complémentaire, effectuée en laboratoire, car elle constitue une preuve scientifique fiable devant une autorité judiciaire.

Les forces de l’ordre peuvent parfois tenter de dissuader cette démarche, en invoquant le temps nécessaire pour le déplacement à l’hôpital ou en suggérant l’existence de frais supplémentaires.

Or, ces arguments ne sont pas fondés. Il est donc crucial d’insister pour que cette analyse soit réalisée et pour préserver au maximum vos droits. 

Le rôle crucial d'un avocat en droit routier : l'expertise de Maître FAURE

Un test salivaire positif n’est pas une fatalité, à condition d’agir rapidement et intelligemment.

Le Cabinet Faure Avocat, dirigé par Maître Martin Faure, avocat exerçant en droit pénal routier, a développé une très grande expertise dans la détection des vices de procédure et l’irrégularité des contrôles menés par les forces de l’ordre.

Grâce à un savoir-faire pointu et une veille juridique constante, le Cabinet a déjà permis à de nombreux conducteurs de faire valoir leurs droits face à des résultats injustifiés.

Au titre des derniers résultats, Maître Faure a par exemple obtenu une relaxe intégrale devant le tribunal correctionnel de Millau (Aveyron), en démontrant l’illégalité du prélèvement salivaire réalisé sans respect des garanties procédurales.

Cette décision témoigne de l’importance d’un accompagnement juridique de qualité dès les premières minutes de la procédure. 👉 Consulter l’affaire ici.

Vous êtes jeune conducteur, professionnel de la route ou simplement inquiet pour votre avenir après un test de dépistage positif ? Ne laissez pas une procédure standard ruiner votre quotidien.

Le Cabinet Faure propose un service sur mesure, rigoureux, et est disponible dans toute la France.

Chaque dossier bénéficie d’un traitement personnalisé, incluant l’analyse technique de la procédure et une stratégie de défense éprouvée et taillée sur mesure pour faire annuler ou atténuer les sanctions.

N’attendez pas de recevoir une convocation judiciaire, car, pour préserver votre droit de conduire, des mesures doivent être envisagées dès le contrôle.

Contactez dès aujourd’hui le Cabinet Faure pour une évaluation gratuite de votre situation. Préserver votre permis, votre emploi et vos droits commence ici.

VII. Cas particuliers : Protoxyde d’azote et sprays anti-THC

Le protoxyde d'azote (gaz hilarant ou ballon)

À ce jour, le protoxyde d’azote (gaz hilarant) n’est pas détecté par les tests salivaires utilisés par les forces de l’ordre. Aucune infraction pénale spécifique n’est prévue pour sa consommation au volant, même si ses effets peuvent être dangereux. Il n’existe donc aucune sanction directe liée à sa détection, contrairement à d’autres substances, comme le THC ou la cocaïne.

Pour plus d’informations, consultez notre article dédié : Protoxyde d’azote au volant : un usage non sanctionné pénalement

Les sprays anti-THC

De nombreux produits sont aujourd’hui proposés sur internet ou dans certaines boutiques spécialisées pour prétendument “nettoyer la bouche” ou “masquer le THC” dans le cadre d’un test salivaire. Ces sprays dits anti-THC ou detox se présentent comme une solution rapide, mais leur efficacité reste hautement discutable et contestée.

Une efficacité non prouvée scientifiquement :

La plupart de ces produits contiennent des composants comme de l’alcool dénaturé, de l’hydroxyde de sodium, de la glycérine, ou des extraits végétaux supposés neutraliser les résidus de cannabis (THC) dans la salive.

Toutefois, aucune étude scientifique sérieuse et indépendante ne démontre leur capacité à supprimer la présence détectable de THC dans un test salivaire effectué selon les protocoles de la gendarmerie ou de la police judiciaire.

Le THC étant une molécule liposoluble, il est métabolisé lentement par le foie et stocké dans les graisses du corps. Une simple pulvérisation buccale ne peut pas le faire disparaître de façon fiable ou durable, surtout en cas de consommation régulière.

VIII. Questions fréquentes

Oui, divers facteurs tels que la prise de certains médicaments ou une exposition passive peuvent conduire à un faux résultat positif.

Ils donnent une simple indication et leur fiabilité reste inférieure à celle des tests professionnels utilisés par les autorités.

Oui, en sollicitant une analyse sanguine. Vous devez impérativement indiquer, au moment du prélèvement salivaire, que vous souhaitez qu’un prélèvement sanguin soit réalisé.

Non, dans le meilleur des cas, ils offrent un effet temporaire et superficiel, sans aucune garantie de résultat négatif. Dans le pire des cas, leur utilisation pourra aggraver votre dossier et la peine en étant interprétée comme une tentative de fraude lors du dépistage.

Non, il n’est pas détecté par ces tests ni par les analyses sanguines.

Oui, refuser de se soumettre aux épreuves de vérifications en vue d’établir si une personne conduisait en ayant fait usage de stupéfiants constitue une infraction au sens strict du Code de la route.

Martin Faure

Avocat en droit routier

Me Martin Faure est avocat en droit routier, fondateur du cabinet Faure Avocat, exclusivement dédié à la défense des automobilistes.  Il intervient quotidiennement sur l’ensemble du territoire français, que ce soit lors d’un contrôle routier, d’une audition libre, d’une garde à vue ou devant le tribunal.

Grâce à une maîtrise rigoureuse du droit pénal de la circulation et une connaissance pointue des vices et nullités de procédure,  Maître Faure veille à faire respecter les droits de ses clients et à préserver leur permis de conduire.

Il vous accompagne à chaque étape pour contester une conduite sous stupéfiants. Face à ce type de poursuites, une défense rapide et efficace peut faire toute la différence.

Maître Martin FAURE, avocat expérimenté en droit pénal routier et infractions liées aux stupéfiants, vous accompagne à chaque étape de la procédure pour assurer la défense de vos droits.

Avec une pratique quotidienne du contentieux des stupéfiants et une connaissance approfondie de la matière, notre cabinet intervient efficacement dans des situations variées, notamment :

Si vous êtes poursuivi ou entendu dans une affaire de ce type, n’hésitez pas à consulter le cabinet, par téléphone ou via notre site internet.

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